Sur le vif

Saône-et-Loire : un commando islamophobe revendique des attaques racistes au marteau

Rédigé par | Jeudi 9 Novembre 2017 à 15:18



Un obscur « commando de défense du peuple et de la patrie française », ou CDPPF, a revendiqué en novembre des attaques au marteau qui se sont déroulées en Saône-et-Loire en septembre.

Une première agression a eu lieu le 15 septembre dernier. Un homme a attaqué au marteau une pharmacienne puis une assistante maternelle, toutes deux blanches, à Chalon-sur-Saône, à 15 minutes d'intervalle, avant de s'enfuir aux cris d'« Allah Akbar » afin de brouiller les pistes, comprend-t-on plus tard. Malgré un important dispositif policier, l'agresseur n'a pas été retrouvé.

Par la suite, le 26 septembre à Dijon, trois personnes, choisies en fonction de leur port du voile et de leur couleur de peau, sont attaquées au marteau par un individu près de l'université de Bourgogne. L'homme, au visage masqué, réussit à prendre la fuite. Le lendemain, une quatrième attaque est commise par un individu, cette fois à l'aide d'un bocal en verre.

Dans un premier message audio envoyé le 2 novembre aux rédactions des quotidiens régionaux Bien Public et le Journal de Saône-et-Loire, en Bourgogne, le CDPPF affirme avoir agi à l'université « au cœur d'un des symboles du multiculturalisme » et avoir ainsi marqué « l'acte de naissance » de leur mouvement d'extrême droite. Le lendemain, le groupe récidive et soutient s'être affilié à Anders Breivik, l'auteur de la tuerie d'Utoya qui a causé la mort de 77 personnes en 2011.

Le CDPPF dit vouloir lutter contre « l'islamisation » en France et exige, dans un mail daté du 7 novembre, la libération de huit de leur « collègues », des militants d'extrême droite ainsi que celle de leur chef, Logan Alexandre Nisin, soupçonné par les autorités d'avoir voulu organiser des attentats contre des musulmans. Les activistes menace de frapper le « prochain grand événement ayant lieu à Dijon », en l’occurrence le match de Ligue 1 Dijon-Troyes, samedi 18 novembre, au stade Gaston-Gérard. Le parquet de Chalon-sur-Saône s'est saisi de l'affaire.

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